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 LE GRIMOIRE MAUDIT DE AHRIMAN

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melinda
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melinda


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MessageSujet: LE GRIMOIRE MAUDIT DE AHRIMAN   LE GRIMOIRE MAUDIT DE AHRIMAN EmptyJeu 10 Juil - 21:10

Cela commence il y a fort longtemps, puisque nous sommes sans doute
au IXe siècle. Où ? L’histoire ne le dit pas, mais probablement dans
quelque pays enveloppé dans les brumes du nord ou de l’est. Allemagne ?
Angleterre ? Hongrie peut-être, ou Pologne. En tout cas, il s’agit d’un
pays qui croit aux sorcières, et qui les pourchasse avec férocité.

Une sorcière… Comment se nommait-elle ? On l’ignore aussi. Ahriman,
peut-être… Elle a été confondue, jugée, condamnée, brûlée. Brûlée en
partie seulement, car quelqu’un – un autre sorcier ? – s’est approché
après le supplice du bûcher auquel les restes de la sorcière, noircis
par les flammes, pendaient encore.

Cette
personne décroche le corps de la femme martyrisée et emporte le
cadavre, dont le visage calciné montre encore une expression
terrifiante de haine et de douleur. Il l’emmène chez lui. Que veut-il
en faire ? On n’ose y songer…
Des années plus
tard apparaît sur le marché un livre d’aspect sinistre, noirci comme
par les flammes d’un bûcher. Quand on l’ouvre, on lit sur les premières
pages parcheminées : Grimoire d’Ahriman. Les caractères sont gothiques
et le texte est tout entier consacré à des recettes de magie noire.
Certains disent que le livre, feuillets et couverture, est entièrement
fait de peau humaine : la peau de la sorcière suppliciée. Pour
l’instant, nous sommes encore au tout début du IXe siècle, car c’est le
couronnement de Charlemagne, à Aix-la-Chapelle. Un magistrat de la
ville, dit la légende, offre le volume inquiétant au nouvel empereur.
Ses intentions sont-elles amicales, ou hostiles ? Quand on connaît la
suite de l’histoire, on ne se pose plus la question.

On raconte que ce livre, cadeau précieux, fut exposé plus tard dans une
vitrine fermée. Mais, un matin, on eut la surprise de retrouver le
grimoire sur le sol. La vitrine était brisée. Quelqu’un commente :
«
On dirait que ce livre maudit a cherché à s’échapper, qu’il a cassé la
vitrine de l’intérieur. De toute manière, la salle est hermétiquement
close, et absolument personne ne peut y pénétrer pendant la nuit. »


On juge plus prudent d’enfermer l’ouvrage noirci dans une armoire de
fer. Quelques jours plus tard, celle-ci est découverte, forcée par une
main inconnue : quelqu’un s’est emparé du Grimoire d’Ahriman, et
uniquement de cet ouvrage. On perd ensuite la trace du livre pendant de
longues années.

Il réapparaît, un peu plus noirci encore, quand, des siècles plus tard,
la maison d’un brocanteur brûle de fond en comble. Déjà, on peut se
demander d’où il tenait le dangereux écrit. Et si les propriétaires
successifs avaient ou non souffert de le détenir… Peut-être
connaissaient-ils le mode d’emploi ? Peut-être étaient-ils, eux aussi,
sorciers et nécromants, héritiers de la sorcière ?

Nous arrivons en 1566, et c’est chez un diamantaire juif d’Amsterdam
qu’on retrouve le manuscrit. Cet homme, selon la rumeur publique,
possède le grimoire. Et le diamantaire, qui est du genre bavard,
raconte une étrange histoire : « J’ai voulu nettoyer mon grimoire. La
reliure était toute maculée de fumée. Mais à peine avais-je commencé à
le frotter que le livre s’est échappé de mes mains et qu’il a
littéralement plongé dans une cuve d’eau qui était devant moi. Cette
eau, qui l’instant d’avant était toute fraîche, s’est mise à
bouillonner… Incroyable ! ». En tout cas, le diamantaire bavard a sans
doute ravivé la malédiction en parlant à tort et à travers car, un peu
plus tard, un malfaiteur s’introduit chez lui, le frappe et le laisse à
moitié mort. Quand il reprend ses esprits, il s’aperçoit qu’on lui a
dérobé… le grimoire.

Pendant deux siècles, le dangereux ouvrage demeure dans un oubli de bon
aloi. Jusqu’au jour où, à Prague, ville de sorciers et de nécromants
s’il en est, deux frères héritent du grimoire. On le sait, car ils s’en
disputent la propriété et leur querelle devient publique. Ils se
disputent à tel point qu’ils n’hésitent pas – nous sommes au XVIIIe
siècle – à se défier en duel. Et l’un des deux frères tue l’autre. Le
vainqueur emporte le manuscrit chez lui, dans la célèbre rue des
Alchimistes. Le lendemain, les habitants de la rue font la chaîne et
dressent des échelles pour essayer de maîtriser l’incendie qui ravage
sa maison. On craint que le sinistre ne se propage à tout le quartier.

En tout cas, le grimoire maléfique ne disparaît pas tout à fait
puisqu’on en retrouve la trace au début du XXe siècle. Dans un endroit
bien différent, puisqu’il s’agit rien moins que des registres de la
célèbre compagnie d’assurances Lloyds.

Un passager célèbre a éprouvé le besoin de faire assurer ses bagages
avant un voyage transatlantique. Comme il est milliardaire, on peut
comprendre qu’il ait des objets de valeur, des bijoux. Mais il fait
assurer tout particulièrement le Grimoire d’Ahriman, qui est parvenu
jusqu’à lui. Par quel truchement ? On l’ignore.
Le milliardaire se nomme John J. Astor, et le bateau qu’il emprunte
pour traverser l’Atlantique n’est autre que le Titanic, que l’on disait
insubmersible…

L’orgueilleux paquebot, heurté par un iceberg, disparaît dans les flots
glacés avec 1513 passagers, Astor et son grimoire qui depuis, Dieu
merci, ne s’est plus manifesté.
source : http://www.dark-stories.com


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